La France défie la Serbie pour son dernier match de l’année
Nous avions quitté l’équipe de France de football américain début aout à Coventry, avec une défaite au bout du suspense contre l’Angleterre (6-7) lors du match pour la 5ème place de la ligue des Nations.
Les bleus retrouveront les terrains une dernière fois cette année, pour affronter la Serbie. La rencontre se déroulera au Parc des Sports d’Avignon le dimanche 29 octobre, à 14h.
Du 25 au 27 octobre, l’équipe de France sera en préparation. Et le sélectionneur pourra compter sur plusieurs joueurs des Paris Musketeers (ELF), et sur des stars du championnat de France comme Leo Cremades (quarterback du Flash) ou Adel Bafdile (meilleur espoir de la saison 2022).
———-
En marge de cette rencontre face à la Serbie, nous nous sommes entretenus avec Jean-Philippe Dinglor, le sélectionneur de l’équipe de France.
Vous restez sur une courte défaite en Angleterre, quel est votre sentiment sur ce match à froid ?
« Malgré la déception évident de la défaite, nous sommes satisfaits de l’équipe et des joueurs. Ce match était particulier, avec une équipe rajeunie – les joueurs ELF étaient retenus par le championnat – et également des conditions climatiques qui n’ont pas aidées.
D’un côté, ce match nous a permis de voir des jeunes joueurs et d’évaluer leurs potentiels. De l’autre, cela nous a de nouveau confronté au problème de continuité du groupe, qui est un frein au développement de l’équipe ».
Quelle est la préparation prévue pour le match contre la Serbie ? Où en sont les joueurs, sachant que les calendriers du championnat de France et de l’ELF sont très différents ?
« Beaucoup de joueurs cadres en ELF sont fatigués et/ou blessés, si bien que certains sont indisponibles, comme le running-back Nicolas Khandar qui a enchaîné deux saisons avec la D1 française et l’ELF. En revanche, pour ceux qui ont moins joué en ELF, cette rencontre est l’occasion de se montrer.
En ce qui concerne les joueurs du championnat de France, il y a un manque de rythme car la préparation a débuté il y a peu de temps.
C’est pour cela que le camp de préparation de 3 jours, du 25 au 27 octobre, va être important. Il va nous servir à remettre en forme tout le monde et à choisir quels joueurs seront les plus à mêmes de performer contre la Serbie.
Le poste de quarterback est un exemple parfait, avec une « bataille » entre le jeune Leo Cremades et l’expérimenté Sullivan Silverio. Celui qui se montrera le plus à son avantage sur ce camp sera titulaire ».
Que pouvez-vous nous dire de votre adversaire : la Serbie ?
Nous les avons déjà joués en 2019. Le match avait été serré et âpre, mais nous avions réussi à l’emporter d’un touchdown. Je me rappelle d’un combat très physique.
Aujourd’hui, je pense que l’équipe de France est plus compétitive qu’il y a deux ans, et que celle de Serbie est un peu moins forte.
Comme nous sommes assurés de rester dans la Poule A pour la prochaine Ligue des Nations, il n’y a pas forcément de pression sur le résultat, mais nous voulons finir l’année en beauté et aller chercher la 7ème place ».
Quels sont les objectifs de l’équipe de France à court et long terme ?
« Nous voulons gravir les échelons progressivement, et je le répète, l’objectif majeur est le développement et surtout la continuité de l’effectif et du système. Mais je sais que nous avons une base de joueurs suffisamment talentueuse pour viser plus haut à terme ».
Que pensez-vous de l’intégration du flag football pour les Jeux Olympiques de 2028 ?
« C’est très positif sur l’aspect visibilité dont le flag football va jouir, et cela va également déborder sur le football américain. Le flag est moins complexe et moins long que le football américain, donc il est plus facile d’accès au grand public.
Mais il ne faut pas que le flag remplace le football américain. Il doit rester une discipline complémentaire, pour des sportifs qui veulent moins d’intensité physique ».
About The Author
