L’équipe de France battue en Angleterre
L’équipe de France de football américain faisait son retour sur les terrains ce week-end, pour un match de classement en Ligue des Nations. Les Français affrontaient les Lions de Grande-Bretagne avec la 5ème place en jeu.
Lors de la phase qualificatif, les bleus avaient battu la Hongrie (9-2) et perdu face à l’Autriche (7-35). Un bilan insuffisant pour accéder au « final four ».
Pour cette rencontre, le sélectionneur Jean-Phillipe Dinglor devait composer avec un groupe rajeuni et peu expérimenté. De nombreux cadres de l’équipe, engagés en ELF, n’étaient pas présents.
Résumé du match
Les Français donnent le coup d’envoi de la rencontre, sous une météo automnale à Coventry, qui n’a pas vraiment aidé le spectacle. Les premières possessions donnent la tendance avec deux 3&out. Les défenses se montrent solides, surtout celle des Lions. Car si l’attaque française n’arrive pas à avancer, celle de Grande-Bretagne parvient à signer quelques actions positives. Ils passent ainsi tout près d’ouvrir le score sur une réception, mais le receveur ne réussit pas à sécuriser la balle. Et un peu plus tard, après une grosse course du RB Aaron Sekwador, leur field-goal est contré par la défense française.
Le 2ème quart-temps démarre bien pour les bleus, avec un fumble forcé et récupéré par la défense. Hélas, l’attaque ne fait rien de cette première récupération. Cette deuxième période est encore plus fermée que la première, et aucune attaque ne parvient à se montrer dangereuse. Les dernières minutes sont tout de même agitées, avec notamment l’expulsion d’Idriss Ramky après un plaquage jugé dangereux.
La physionomie du match reste identique dans le 3ème quart-temps, avec quelques belles actions, mais qui sont insuffisantes pour que les attaques s’approchent de l’en-but.
L’attaque Britannique semble en perte de vitesse au début de la dernière période, notamment dans les airs, et les « drops » s’enchaînent. L’équipe de France décide alors de changer de quarterback et Hugo Tekedam remplace Sullivan Silverio. Le numéro 2 des Musketeers réussit sa première passe et dynamise clairement l’attaque. Après avoir converti un 3rd down sur une course, Tekedam complète une nouvelle passe et amène la France aux portes de l’en-but des Lions. Hélas, entre mauvaise exécution, pénalités et bonne défense, les Français reculent et doivent se contenter d’un field-goal… qui est bloqué.
Cela remotive les Britanniques, qui repartent de l’avant et progressent jusque dans le camp de la France. La défense des Bleus tombe dans le piège d’un fake sur 4th down et les Lions peuvent tenter un field-goal d’environ 50 yards. Alex Lenkowski le marque, mais une pénalité l’annule… Le kicker retente alors sa chance d’encore plus loin, et cette fois, la défense Française monte au contre. Toujours bloqué à 0-0, ce match part en prolongations.
Pour les prolongations, les règles sont celles de NCAA. Chaque équipe démarre sur les 25 yards adverse et a une opportunité de marquer. La France frappe en première avec un touchdown d’Aymeric Nicault sur une passe de Sullivan Silverio, mais la transformation est manquée (0-6). Dans la foulée, la Grande-Bretagne répond avec un touchdown du RB Aaron Sekwalor, et les Lions l’emportent en passant la transformation (7-6).
Analyse
Dominés en 1ère mi-temps, les Français n’ont quasiment pas gagné de yards sur les 2 premiers quart-temps, tandis que les Lions en comptaient environ 200. Le manque d’efficacité de l’attaque de la Grande-Bretagne y est pour quelque chose, mais la solidité défensive des Bleus également.
Sur le match, la France n’a finalement eu qu’une seule possession vraiment intéressante, lorsque Hugo Tekedam est entré dans le 4ème quart-temps. Le QB des Musketeers a réussi à mettre du rythme dans le jeu de passes, et cela a également permis d’ouvrir un peu le jeu au sol.
Hélas la fin de ce drive prometteur résume un peu le match de nos français. Il y a eu trop de déchets dans les transmissions, ce qui a souvent mis en difficulté l’attaque dès le lancement des actions. Il y a eu également beaucoup de pénalités qui sont intervenues à des moments clés ou après des jolis gains, annulant les petites avancées.
Il ne faut pas non plus être trop sévère avec cette équipe, qui alignait de nombreux jeunes joueurs avec peu d’expérience à ce niveau, et qui n’ont pas eu énormément de temps pour se préparer.
Côté Britannique, le satisfaction était de mise après ce succès. Le RB Aaron Sekwalor a été élu MVP du match. Son touchdown en prolongation a récompensé son bon match, car il a été le joueur offensif le plus dangereux de cette rencontre.
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