NFL, Playoffs – Ce qu’il faut retenir des Wild-Cards

L’excitation des playoffs est arrivée, avec ce premier week-end et les 6 matchs de Wild-Cards.

Dans l’AFC, les Texans ont lancé les playoffs avec une performance défensive de haut-vol. Puis les Ravens et les Bills n’ont pas tremblé pour nous donner rendez-vous pour un choc très attendu au tour suivant.

Dans la NFC, la défense des Eagles a fait plier une attaque décimée de Green Bay, et Jayden Daniels a permis à Washington de retrouver le chemin de la victoire en playoffs.

AFC

Houston Texans 32 – Los Angeles Chargers 12

Les Texans n’inspiraient pas vraiment confiance en arrivant en playoffs, notamment à cause d’une attaque en manque de rythme et d’inspiration. Et cela s’est confirmé sur la 1^èremi-temps samedi. John Metchie a perdu un fumble sur la première action offensive de Houston, et C.J Stroud ne trouvait pas le rythme et il a lancé 1 interception en début de 2^ème quart-temps. Puis le déclic est venu après une action qui semblait aller nulle part et qui a terminé en improvisation réussie. Et quelques actions plus tard, Nico Collins marquait le premier touchdown de la rencontre et les Texans basculaient finalement en tête à la pause (10-6). L’embellie s’est ensuite confirmée dans une 2^ème mi-temps maîtrisée par Houston, avec un C.J Stroud (282 yards, 1 TD – 1 INT) plus incisif. Le WR Nico Collins a brillé (7 réceptions, 122 yards, 1 TD) et malgré un fumble, le RB Joe Mixon a fini fort avec 106 yards et 1 touchdown.

Mais si les Texans sont restés dans le coup en 1^ère mi-temps, c’est avant tout grâce à une défense qui a sorti une performance de haut vol sur ce match. Houston a ainsi réussi à museler le jeu au sol des Chargers, et le pass-rush a constamment mis la pression sur Justin Herbert. Cela a forcé le QB de Los Angeles à faire des erreurs, et il a lancé 4 interceptions, dont une pick-6 signée Eric Murray qui a fait le break en fin de 3^ème quart-temps. Les leaders de Houston se sont montrés, à l’image de Will Anderson Jr (1,5 sacks) ou Derek Stingley Jr (2 interceptions).

Nouvelle déconvenue en playoffs pour les Chargers et pour Justin Herbert. Le QB est passé à côté de son match, et il a lancé 4 interceptions – soit plus que pendant toute la saison régulière (3)… Forcé à lancer un peu plus souvent du fait d’un jeu au sol moins efficace, il a eu du mal à trouver du rythme, et il a complètement craqué en deuxième partie de match. Mais L.A peut tout de même avoir des regrets, car il y a eu des opportunités pour prendre le large en début de match. Les Bolts ont ainsi atteint la redzone sur leur première possession et ils ont forcé 2 pertes de balle en 1^ère mi-temps, mais ils n’ont marqué que 6 points.

Baltimore Ravens 28 – Pittsburgh Steelers 14

Lorsque les Ravens jouent comme sur la 1^ère mi-temps face aux Steelers, ils sont impossibles à stopper. Dominants en attaque comme en défense, ils menaient déjà 21-0 à la pause, et affichaient 306 yards contre 59 seulement pour Pittsburgh. Derrick Henry avait déjà passé les 100 yards au sol, et la défense n’avait concédé que deux 1^st downs. Puis Baltimore a géré ensuite. Dans la lignée de sa superbe saison, Lamar Jackson a brillé, avec 175 yards (16/21) et 2 touchdowns à la passe, ainsi que 81 yards au sol. Et Derrick Henry a mis la misère à la défense des Steelers, avec 186 yards et un doublé. La défense a également confirmé sa solidité retrouvée sur la deuxième partie de saison.

Sur une série négative avant d’arriver en playoffs, Pittsburgh s’est fait marcher dessus par son rival. Incapable de stopper l’attaque des Ravens, ils ont cédé sur 3 des 4 possessions de Baltimore en 1^ère mi-temps, et l’affaire était déjà plié à la pause. Offensivement, les problèmes récents se sont confirmés, et lorsque Russell Wilson s’est réveillé en 2^ème mi-temps, il était déjà trop tard. Poussifs offensivement, battus physiquement, les Steelers n’étaient pas au niveau pour ces playoffs.

Buffalo Bills 31 – Denver Broncos 7

Surpris d’entrée par un long touchdown, les Bills n’ont pas paniqué et ont progressivement pris le dessus. En 1^èremi-temps, Buffalo a largement dominé le temps de possession, mais l’efficacité a manqué en redzone pour convertir les opportunités. Josh Allen n’affichait que 69 yards à la pause, mais l’attaque au sol a usé la défense de Denver en gagnant 128 yards sur les deux premiers quart-temps. Puis après la pause, Josh Allen a fait craquer les Broncos, d’abord en trouvant Ty Johnson sur 4th down, puis sur une longue passe pour un touchdown de 55 yards de Curtis Samuel en début de 4^ème quart-temps qui a fait un break décisif. Allen a ainsi confirmé sa superbe saison régulière, avec 272 yards (20/25) et 2 touchdowns à la passe, ainsi que 46 yards au sol. James Cook a bien aidé au sol, avec 120 yards et 1 touchdown. Buffalo a terminé avec 210 yards dans ce secteur.

Lorsque Bo Nix a trouvé Troy Frankilin pour un touchdown de 43 yards sur le premier drive de la rencontre, on s’est dit que Denver pouvait créer la surprise. Mais l’attaque n’a pas réussi à confirmer ses promesses ensuite, et sans une défense solide en redzone, les Broncos auraient déjà été loin à la mi-temps. Auteur d’une 1^èremi-temps intéressante, avec 102 yards et 1 touchdown, Nix n’a ajouté que 42 yards après la pause. Peu aidé par son jeu au sol, le rookie n’a pas réussi à suivre le rythme. Et si la défense a fait ce qu’elle a pu pour retarder l’échéance, elle a été usée par le jeu au sol de Buffalo. Denver retrouvait les playoffs pour la première fois depuis la victoire lors du SuperBowl 50, mais il reste du chemin pour retrouver le sommet.

NFC

Philadelphia Eagles 22 – Green Bay Packers 10

De retour de blessure, Jalen Hurts a semblé un peu “rouillé”. Le QB a eu beaucoup de mal à trouver du rythme dans les airs, et il n’affichait que 39 yards à la pause. Il s’est ensuite libéré un peu, notamment en trouvant DeVonta Smith et Dallas Goedert pour quelques gros gains, et a fini avec 131 yards et 2 touchdowns. Au sol, Saquon Barkley a encore été précieux, avec 119 yards au final. Mais cette victoire, Philadelphia la doit à sa défense, qui a été exceptionnelle. Elle a lancé les hostilités dès le coup d’envoi, avec un fumble forcé par Oren Burks sur le retour, qui a mené à l’ouverture du score rapide. Puis les Eagles n’ont jamais laissé Jordan Love respiré, forçant 3 interceptions. A la mi-temps, Philly n’avait concédé que 16 yards, et l’écart aurait dû être bien supérieur à 10 points. L’étreinte ne s’est pas resserrée après la pause.

Malgré 3 pertes de balle et 16 petits yards gagnés en 2 quart-temps, les Packers étaient miraculeusement toujours dans le coup à la mi-temps. Et cela grâce à une défense qui a fait un très bon match. Mais bien gênée et limitée, l’attaque des Packers n’a jamais réussi à en profiter. Green Bay devait déjà faire sans Christian Watson, blessé la semaine dernière, et l’attaque aérienne a perdu ses deux autres WR majeurs pendant ce match – Romeo Doubs et Jayden Reed. Et le Guard titulaire Elgton Jenkins est lui aussi sorti sur blessure. Cela n’a pas aidé un Jordan Love constamment sous pression, qui a produit son pire match de la saison (212 yards, 3 INT).

Tampa Bay Buccaneers 20 – Washington Commanders 23

Jayden Daniels poursuit sa formidable saison rookie avec une entrée en matière réussie en playoffs. Ce qui n’est jamais facile. Il a répondu présent en étant très propre à la passe (24/35, 268 yards, 2 TD) et en menant aussi son équipe au sol (36 yards). Il n’a d’ailleurs pas été aidé par ses running-backs. Mais le QB s’est surtout montré “clutch” (encore) en ne tremblant pas pour amener Zane Gonzalez en position de gagner le match. Et le kicker l’a fait, avec l’aide du poteau. Comme souvent, Daniels s’est appuyé sur Terry McLaurin (89 yards, 1 TD), et il a aussi pu compter sur un Dyami Brown en grande forme (89 yards, 1 TD également). Grâce notamment à son quarterback rookie, Washington gagne son premier match de playoffs depuis la saison 2005-2006.

Dans la lignée de sa très bonne saison, Baker Mayfield a livré un joli match. Le QB s’est montré propre dans les airs, avec 185 yards (15/18) et 2 touchdowns, et il a de nouveau fait parler sa combativité, à l’image de cette course rageuse sur laquelle il fallut plusieurs défenseurs des Commanders pour l’arrêter. Mais le tournant de ce match est une erreur de Mayfield, avec une mauvaise transmission qui a terminé en fumble, et qui a permis à Washington de prendre l’avantage dans le 4^ème quart-temps. Le tout après un superbe stop de la défense de Tampa, qui avait usé les moteurs.

Los Angeles Rams 27 – Minnesota Vikings 9

Impactés par les incendies ravageurs à Los Angeles, les Rams ont connu une semaine de préparation compliquée, et ils jouaient ce match à Glendale et non pas dans leur stade. Mais cela ne s’est pas noté sur le terrain, où ils ont livré une partie de grande qualité. Concentrés d’entrée, les Rams ont ouvert le score sur la première possession, avec une passe de Matthew Stafford pour Kyren Williams. Puis la défense à pris la main. Rien qu’en 1ère mi-temps, elle a signé 1 interception et 6 sacks, et sur l’un des sacks, Akhello Witherspoon a forcé un fumble, que le rookie Jared Verse a récupéré pour marquer un touchdown. A la pause, L.A menait 24-3. Et la défense a poursuivi son travail de sape en 2ème mi-temps, pour finir avec 2 interceptions et 9 sacks sur un Sam Darnold déboussolé. On peut également noter qu’après une fin de saison poussive, Matthew Stafford a retrouvé des couleurs (209 yards, 2 TD). Les Rams ont probablement joué leur meilleur match de la saison.
Pourtant classés dans les meilleures attaques de la ligue, les Vikings ont été submergé par la défense de Los Angeles. Déjà en difficulté lors de la dernière journée de la saison régulière, Sam Darnold a de nouveau souffert dans un match qui compte. Mal protégé, pas aidé par un jeu au sol annihilé, le QB n’a jamais été confortable. Il a ainsi subi 9 sacks et a perdu 3 fois la balle, avec 2 interceptions et 1 fumble qui a donné un touchdown aux Rams. En conséquence, Justin Jefferson et Jordan Addison, qui forment l’un des meilleurs duos de WR de NFL, n’ont pas pesé. Minnesota avait marqué l’histoire en étant la première équipe non-championne avec 14 victoires, et arrivait en playoffs avec un statut d’outsider sérieux. La sortie est aussi brutale que décevante.

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