Saints vs Rams – Présentation de la finale de conférence NFC
Comme dans l’AFC, nous avons les deux meilleures équipes de la conférence NFC en finale. Les deux franchises ont terminées avec 13 victoires pour 3 défaites lors de la saison régulière, menées par deux des meilleures attaques de la ligue. A l’image du premier duel lors de la week 9, ce match devraient donc être de nouveau porté sur l’offensive, et l’équipe qui parviendra le mieux à défendre devrait sortir vainqueur et aller au Superbowl.
Où et quand ?
- Dimanche 20 janvier, à 21h05
- Mercedes-Benz Superdome, New Orleans
Précédemment dans la saison
Dans le rythme dès le début de saison, derrière un Drew Brees très inspiré, les Saints n’ont pas vraiment tremblé pour s’offrir la division NFC South. Les Panthers se sont accrochés quelques semaines avant de s’écrouler et New Orleans a ensuite pu se concentrer sur l’obtention de l’avantage du terrain pendant les playoffs. C’est donc au Superdome qu’ils ont accueilli les champions en titre Eagles au tour précédent. Dans le dur en début de rencontre, ils ont su se reprendre pour finalement écarter Philadelphia et se qualifier pour leur première finale de conférence depuis 2009, année où ils ont remporté le Superbowl.
La saison régulière a également été plutôt tranquille pour des Rams qui ont rapidement mis la main sur la division NFC West. Portés par ses stars (Gurley, Donald…) et un coaching innovant et efficace de Sean McVay et son staff, les Rams ont confirmé leur retour sur le devant de la scène. Eliminés en wild-card la saison dernière, ils ont cette fois sauté ce tour pour se qualifier directement en demi-finale de conférence. Opposée à Dallas, la franchise de Los Angeles s’est frayée un chemin dans le sillage de son jeu au sol. Cette victoire est la première en playoffs depuis 2004 et les Rams retrouvent une finale de conférence NFC pour la première fois depuis 2001.
Les deux équipes se sont déjà affrontées cette saison, lors de la 9ème journée. A ce moment, les Saints étaient sur une série de 6 victoires après avoir perdu leur match d’ouverture face aux Bucs, et les Rams étaient toujours invaincus (8-0). Dans une rencontre résolument portée vers l’attaque, New Orleans l’avait finalement emporté 45-35. Les Saints avaient pris le meilleur départ, avant de prendre 21 points de suite et voir les Rams repasser devant, mais ils avaient su mieux terminer. Lors de ce match, Drew Brees et Jared Goff s’étaient livrés un beau duel, avec 346 yards et 4 touchdowns pour le premier, et 391 yards et 3 touchdowns (1 interception) pour le second. Mais les Rams n’avaient pas eu de réponse face à Michael Thomas, qui avait fait passé Marcus Peters pour un cornerback amateur en totalisant 211 yards.
Comparatif statistiques des équipes
| New Orleans | Los Angeles |
Attaque |
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Yards (Total) | 379.2 (8è) | 421.1 (2è) |
Yards à la passe | 252.6 (12è) | 281.7 (5è) |
Yards au sol | 126.6 (6è) | 139.4 (3è) |
Points par match | 31.5 (3è) | 32.9 (2è) |
Défense |
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Yards alloués (Total) | 349.1 (14è) | 358.6 (19è) |
Yards alloués dans les airs | 268.9 (29è) | 236.2 (14è) |
Yards alloués au sol | 80.2 (2è) | 122.3 (23è) |
Points encaissés par match | 22.1 (14è) | 24.0 (20è) |
Comparatif par positions
Quarterbacks
- Saints : Drew Brees
- Rams : Jared Goff
Sans la présence d’un jeune QB nommé Patrick Mahomes, Drew Brees aurait remporté le trophée de MVP cette saison. Le QB des Saints a été exceptionnel cette saison, en devenant le leader en yards à la passe dans l’histoire du sport, en battant son propre record de passes réussies sur une saison (74.4%), et en affichant un ratio exceptionnel de 32 touchdowns pour 5 interceptions. Hélas, un mois de décembre plus poussif lui fait mal dans la course pour cet honneur individuel. Intercepté sur sa première passe par les Eagles au tour précédent, Brees n’a pas paniqué et a progressivement fait revenir son équipe.
Jared Goff aussi a été dans la conversation pour le trophée de MVP pendant de longues semaines. Très bien parti, il a un peu faiblit ensuite, mais termine la saison régulière avec de jolies stats. Déjà bon l’année dernière, il a confirmé en progressant encore, et termine avec 64.9% de passes réussies, 4 688 yards, et 32 touchdowns (pour 12 interceptions). Des records personnels dans chaque catégorie. Goff ne serait peut-être pas aussi performant dans un autre système que celui de Sean McVay, mais il y est excellent et c’est l’essentiel.
Verdict : Avantage New Orleans
Running-backs
- Saints : Alvin Kamara, Mark Ingram
- Rams : Todd Gurley, C.J Anderson
Le monstre à deux têtes de New Orleans continue de faire des dégâts et permet au jeu de passes d’être encore plus performant. Mark Ingram a manqué quelques matchs en début de saison, du fait d’une suspension, mais il a repris son rôle à l’identique ensuite. RB puissant et efficace en redzone, il affiche 645 yards, 4.7 yards par course en moyenne et 6 touchdowns en 12 matchs. Alvin Kamara est le plus talentueux et il sait faire plus de choses, notamment dans le jeu aérien. Il est une menace pour marquer n’importe quand, comme en témoignent ses 18 touchdowns (dont 14 au sol) cette saison. Pour la deuxième année de suite, il finit avec plus de 1 000 yards de scrimmage (883 yards au sol et 709 yards de plus dans les airs).
Jusqu’ici, Todd Gurley était non seulement le leader sur le backfield des Rams, mais également le leader de l’attaque. Mais sa blessure en fin de saison a permis à la franchise de L.A de trouver un backup également très performant en C.J Anderson. Signé en cours de saison après avoir été lâché par Carolina et Oakland, Anderson a joué 3 matchs avec les Rams et il affiche 422 yards et 4 touchdowns. Lors de la demi-finale de conférence face aux Cowboys, Sean McVay a utilisé les deux RB et a fait explosé l’une des meilleures défenses dans ce secteur. Avec un Todd Gurley imprévisible (1 831 yards de scrimmage et 21 touchdowns lors de la saison régulière), et un C.J Anderson en feu, cette attaque au sol est intimidante.
Verdict : match nul
Corps de receveurs
- Saints : Michael Thomas, Tre’Quan Smith, Ted Ginn
- Rams : Robert Woods, Brandin Cooks, Josh Reynolds
Si le jeu aérien de New Orleans est aussi dangereux, c’est grâce à deux hommes. Drew Brees est évidemment d’un côté de l’équation, et Michael Thomas est à l’autre bout. Le receveur des Saints a terminé leader de NFL avec 125 réceptions durant la saison régulière, pour un total de 1 405 yards et 9 touchdowns. Au tour précédent, et comme beaucoup d’autres équipes avant, les Eagles n’ont pas eu de réponses pour contrer Thomas (12 réceptions, 171 yards, 1 TD). Mais derrière lui, aucun receveur ne fait rêver. Tre’Quan Smith est un rookie, Ted Ginn est souvent cherché dans la profondeur mais rarement trouvé, et Benjamin Watson n’est pas un tight-end très prolifique dans le jeu de passes. Au final, la deuxième vraie option pour Drew Brees est Alvin Kamara, qui peut aussi bien transformer des passes courtes ou des screen play en gros gain, qu’être aligné comme pur receveur.
Ce qui rend l’attaque des Rams dangereuse est la variété des profils présents, ce qui permet à Jared Goff de distribuer le jeu et de souvent avoir une option démarquée. Robert Woods et Brandin Cooks est l’un des rares duos de NFL à avoir tous les deux franchi la barre des 1 000 yards (respectivement 1 288 et 1 269 yards). A la mi-saison, la franchise de L.A a perdu Cooper Kupp, son « slot » receveur, qui avait marqué 6 touchdowns en 8 matchs. Josh Reynolds assume en partie son remplacement, et les Rams impliquent également leurs tight-end (Everett et Higbee). Et ils ne faut pas oublier le rôle important de Todd Gurley sur du jeu court et des RPO.
Verdict : avantage Los Angeles
Ligne offensive
- Saints : Terron Armstead, Andrus Peat, Max Unger, Larry Warford, Ryan Ramczyk
- Rams : Andrew Whitworth, Rodger Saffold, John Sullivan, Austin Blythe, Rob Havenstein
Les Saints ont surement le meilleur duo de Tackles de NFL avec Terron Armstead à gauche et Ryan Ramzcyk à droite. Les deux joueurs sont dans la deuxième équipe All-Pro cette saison. Armstead est remarquable en protection de Drew Brees et Ramzcyk est un joueur très complet qui a montré ses qualités sur ses deux saisons pro. A l’intérieur, le centre Max Unger est plutôt solide, Larry Warford fait le job et Andrus Peat est plus en difficulté. Le Left Guard a été dans le dur sur plusieurs matchs, et il s’est bien fait bougé par Fletcher Cox au tour précédent.
Même si aucun lineman des Rams n’est All-Pro ou Pro Bowler, on peut placer 4 des 5 joueurs (l’absent étant le centre John Sullivan) dans le top 5 à leur position respective. Le Left Tackle Andrew Whitworth est le taulier de cette ligne et l’une des références à la position depuis de très longues saisons. A droite, Rob Havenstein fait une excellente saison et est le RT le mieux noté par Pro Football Focus. A l’intérieur c’est également très sûr avec Saffold et Blythe et celui qui est un peu en retrait serait donc Sullivan. Mais même ce dernier a été remarquable face aux Eagles, avec notamment quelques blocks précieux dans le jeu au sol. Cette ligne offensive est l’une des plus performante de NFL, et Jared Goff est le QB qui a le plus de temps pour lancer la balle.
Verdict : avantage Los Angeles
Ligne défensive
- Saints : Sheldon Rankins, David Onyemata, Tyeler Davison
- Rams : Aaron Donald, Ndamukong Suh, Michael Brockers
Sheldon Rankins est le joueur phare à l’intérieur de la ligne défensive des Saints, très solide sur les phases au sol et également bon pour mettre la pression sur les QB adverses (8 sacks). Mais ce dernier est sorti en cours de match face aux Eagles, victime d’une rupture du tendon d’Achilles. Il sera donc absent contre les Rams, et ce sont donc David Onyemata et Tyeler Davison qui seront les deux titulaires dimanche. Les Saints ont fait tourné durant la saison, ils ont donc eu beaucoup de temps de jeu et se sont tous les deux montrés bons sur les phases au sol. Onyemata peut également aller chercher les QB (5 sacks). Mais l’absence de Rankins est importante, et cela devrait forcer Cameron Jordan et Alex Okafor à rentrer un peu plus pour aider.
Pas besoin de tourner autour du pot, les Rams ont le meilleur défenseur de NFL sur leur ligne défensive, il s’agit évidemment d’Aaron Donald. Elu meilleur défenseur en 2017, il devrait se succéder à lui même après sa saison à 20.5 sacks, de loin le plus gros total pour un lineman intérieur. Donald affiche le chiffre exceptionnel de 106 pressions en 16 matchs cette saison, et cela malgré des prises à deux voire trois de la part des équipes adverses. Le problème est qu’à côté de lui, il y a un certain Ndamukong Suh, lui aussi excellent. Moins bon pass-rusher, Suh est un fabuleux défenseur au sol et une présence d’impact sur la ligne. A tous les deux, ils forment le duo le plus intimidant de la ligue.
Verdict : avantage Los Angeles
Edge
- Saints : Cameron Jordan, Alex Okafor, Marcus Davenport
- Rams : Dante Fowler, Samson Ebukam, John Franklin-Myers
La star de cette défense de New Orleans est Cameron Jordan, qui est non seulement un formidable défenseur contre le jeu de courses, mais qui est aussi un pass-rusher de qualité. Il mène les Saints encore cette saison avec ses 12 sacks. Le soucis est qu’il est parfois un peu seul à mettre la pression depuis l’extérieur, puisque Alex Okafor est clairement moins en vue et que Marcus Davenport est un rookie qui est encore un peu juste techniquement.
La grande partie des pressions des Rams vient évidemment d’Aaron Donald. D’ailleurs, ce dernier est souvent déplacé sur le côté pour joueur à l’opposé de Dante Fowler, qui joue dans un rôle un peu hybride entre l’edge-rusher et le linebacker extérieur. Recruté cette saison, il apporte un peu mais son impact reste encore faible. Il y a également Ebukam, qui peut aussi bien dominer des matchs (comme face aux Chiefs cette saison) que disparaître et n’avoir aucun poids sur le jeu.
Verdict : avantage New Orleans
Linebackers
- Saints : Demario Davis, A.J Klein, Alex Anzalone
- Rams : Cory Littleton, Mark Barron, Dante Fowler
Recruté lors de l’intersaison, Demario Davis a fait du bien à un corps de linebackers qui était clairement trop limité la saison passée. Davis a apporté sa solidité sur les phases au sol (93 plaquages), ainsi que son impact comme pass-rusher sur les blitz (5 sacks). A ses côtés, A.J Klein ne fait rien très bien mais rien très mal non plus, et Alex Anzalone est régulièrement précieux en couverture.
Le départ d’Alec Ogletree, joueur important de la défense des Rams pendant plusieurs saisons, a ouvert une place au poste de linebacker intérieur. Et c’est Cory Littleton qui a été choisi pour jouer aux côtés de Mark Barron. Un choix payant puisque Littleton fait plutôt une très belle saison dans un rôle parfois hybride entre un linebacker et un safety. Pas toujours irréprochables au sol, il dispose de qualités naturelles en couverture et il s’est offert 3 interceptions et 13 passes déviées cette saison. Quant à Barron, il ne fait pas une saison exceptionnelle.
Verdict : match nul
Cornerbacks
- Saints : Marshon Lattimore, P.J Williams, Eli Apple
- Rams : Aqib Talib, Marcus Peters, Nickell Robey-Coleman, Troy Hill
Meilleur rookie défensif la saison dernière, Marshon Lattimore sort une saison moins aboutie. Mais il a rappelé ses talents de couverture et son timing en interceptant deux passes de Nick Foles au tour précédent. Les autres cornerbacks des Saints, P.J Williams et Eli Apple, ont tous les deux soufferts régulièrement durant la saison. Souvent pris à défaut par leurs receveurs, ils ont concédés 10 touchdowns à eux deux. Pas étonnant de retrouver les Saints en bas de classements dans plusieurs catégories statistiques liées au jeu aérien.
Lors du précédent match entre les deux équipes, Michael Thomas avait mangé Marcus Peters. A ce moment Aqib Talib, qui est le meilleur CB des Rams, était blessé et ce dernier devrait être souvent aligné face à Thomas dimanche. Pour revenir à Peters, il a fait sa réputation sur des interceptions spectaculaires, mais a tendance à laisser trop d’espace à ses receveurs et a concéder trop de « big plays ». Sur le slot, Nickell Robey-Coleman est une valeur sûre. Le profondeur est tout de même un peu moyenne chez les Rams, et cela s’est notamment vu face aux Cowboys lorsque Talib a du quitter le terrain pendant quelques minutes. Troy Hill est alors entré et la défense est devenue bien plus vulnérable dans les airs.
Verdict : avantage Los Angeles
Safeties
- Saints : Marcus Williams, Vonn Bell
- Rams : John Johnson, Lamarcus Joyner
On se rappelle tous du plaquage manqué par Marcus Williams lors de la demi-finale de conférence NFC de l’année dernière, qui a permis aux Vikings de réaliser leur miracle. Cette action malheureuse incarne tout de même le style agressif et parfois risqué du jeu du safety des Saints. Williams est globalement un bon joueur, complet, mais il a tendance à allouer des « big plays » et des touchdowns. Le souci est que Vonn Bell a un profil un peu similaire. Gros plaqueur, il excelle en soutien de ses linebackers, mais met parfois trop d’agressivité et oublie son rôle en couverture.
John Johnson est le profil qu’il manque à New Orleans, à savoir un safety libéro, excellent en couverture et qui peut intercepter des passes (4 cette saison). Johnson concède peu de yards et est un joueur très propre. Avec lui, Lamarcus Joyner confirme qu’il est l’un des safety les plus complets de la ligue. Bon comme linebacker de soutien, efficace quand il blitz, et sûr en couverture, il n’est pas souvent pris à défaut.
Verdict : avantage Los Angeles
Equipes-spéciales
Les Saints peuvent compter sur un kicker qui ne manque presque jamais ses coups de pied. En 83 tentatives cette saison, Wil Lutz en a effet transformées 80. Il a également plusieurs fois prouvé sa puissance, en marquant régulièrement ses essais à plus de 50 yards. Le punter Thomas Morstead est un joueur sûr, qui place rarement l’équipe adverse en bonne position. En ce qui concerne les retours, Alvin Kamara, Taysom Hill et Tommylee Lewis se partagent le travail.
Greg « the Leg » Zuerlein a connu quelques pépins physiques cette saison, mais malgré ça il a été un kicker globalement efficace. Lui aussi est connu pour sa puissance de frappe, et il peut ainsi transformer des field-goals lointains avec aisance. Le punter, Johnny Hekker, est lui aussi bien connu en NFL. Spécialiste des fake-punts, il fait preuve de talents de passeurs certains. Pour les retours, Jojo Natson, Blake Countess et Pharoh Cooper tournent.
Verdict : match nul
Les clés du match
Quelle défense parviendra à limiter l’attaque adverse ?
Sur la première partie de saison, les Saints se sont reposés sur leur attaque pour faire la différence, en marquant plus de points que l’équipe adverse. Mais sur la deuxième partie, la défense est montée en puissance, et c’est même elle qui a parfois été décisive lorsque Drew Brees a connu une petite période de mou. New Orleans reste vulnérable dans la profondeur, où la majorité des cornerbacks et safeties ont tendance à concéder des gros gains et des touchdowns. Même Marshon Lattimore s’est montré moins impérial, même s’il reste sur un excellent match face aux Eagles (2 interceptions). Pour aider les lignes secondaires, les Saints devront rendre la vie plus difficile à Jared Goff en lui mettant la pression. Aucun QB n’a plus de temps pour lancer que lui, et baisser ce temps de décisions devrait conduire à plus d’erreurs de sa part. Cameron Jordan est la meilleure arme dans ce secteur, mais il aura besoin d’aide pour que la pression soit régulière. Les Saints font partie des meilleures défenses de NFL face au jeu au sol cette saison, mais les Cowboys l’étaient également avant de se faire marcher dessus par Gurley et Anderson. La perte de Sheldon Rankins est un coup dur pour New Orleans, et McVay testera surement leur solidité d’entrée.
Les Rams ont le meilleur défenseur de NFL dans leurs rangs mais la défense est globalement moyenne. Aaron Donald, qui a posté 106 pressions et 20.5 sacks en saison régulière peut presque faire basculer un match à lui tout seul, et sa mission sera évidemment d’aller gêner Drew Brees le plus souvent possible. Gêner les connexions entre le QB et ses receveurs dès le départ reste la meilleure stratégie pour ralentir cette attaque. Car autrement, les Rams n’excellent ni contre le jeu au sol, ni en couverture. Cette faiblesse sur les lignes secondaires avaient d’ailleurs été passablement exploitée par Michael Thomas lors du premier match en novembre (211 yards). Mais cette fois-ci, Sean McVay pourra compter sur Aqib Talib pour tenter de ralentir le receveur All-Pro. L’autre clé pour Los Angeles est de limiter l’impact global d’Alvin Kamara, qui est une menace au sol comme dans les airs. McVay devrait s’appuyer sur l’excellent Cory Littleton pour surveiller le running-back de Saints.
De l’innovation offensive
Outre leur premier duel en milieu de saison régulière, ces deux équipes ont eu le temps de s’analyser car la possibilité de se retrouver en finale de conférence était assez élevée. Ces deux équipes tournées vers l’attaque devront donc être innovantes pour surprendre un adversaire qui sera mieux préparé que lors de la week 9.
Pour les Saints, l’arme numéro 1 restera Michael Thomas, qui est quasiment impossible à couvrir et qui fera ses stats quoiqu’il arrive. De même, l’utilisation hybride d’Alvin Kamara est un aspect fondamental du jeu de New Orleans. Mais Sean Payton ne peut pas se reposer sur ses acquis, et doit trouver des moyens de surprendre les Rams. Le retour de Tedd Ginn apporte un nouveau danger dans la profondeur, même si ça n’a pas fonctionné face aux Eagles. Mais avec Marcus Peters possiblement aligné dans sa zone, Ginn pourrait profiter du style « décontracté » du CB des Rams pour le battre de temps en temps. Mark Ingram ou même Tre’Quan Smith peuvent être d’autres joueurs à inclure un peu plus dans certains schémas où ils ne sont pas attendus par la défense de Los Angeles.
Car en face, Sean McVay et son jeune staff sont adeptes de l’innovation et ils le montrent depuis deux saisons en conduisant une petite révolution en NFL. De nombreux concepts empruntés au football universitaire ont été intégrés et McVay excelle pour identifier les défenses adverses et s’adapter avant le snap. A l’inverse, toute cette mécanique qui précède l’action rend la vie compliquée aux défenses adverses, qui sont souvent surprises. L’addition de C.J Anderson s’avère être un coup de maître et permet aux Rams de varier les plaisirs sur le backfield. Non seulement les défenses doivent se préparer à l’imprévisible Todd Gurley, qui peut marquer de n’importe quelle position, mais maintenant elles doivent aussi répondre à la puissance d’Anderson. Et si ce jeu au sol s’installe, il peut soit suffire à prendre le match en main comme face aux Cowboys, ou bien permettre à Jared Goff d’être plus serein pour trouver ses receveurs. McVay devrait donc tenter d’établir son jeu au sol d’entrée dimanche, afin de contrôler le chronomètre, la balle et par la même occasion l’attaque des Saints.