XFL – Le bilan à la mi-saison
Cinq matchs ont déjà été joués en XFL, ce qui signifie que nous en sommes à la mi-saison. Pour le moment, sur le terrain, les Houston Roughnecks dominent leur sujet et restent la seule équipe invaincue. Leur QB, P.J Walker est clairement le MVP de cette première moitié de saison.
Si cette XFL 2.0 nous offre quelques bons matchs et des idées intéressantes, elle souffre également d’un niveau de jeu assez inégal. En conséquence, les audiences TV et les affluences dans les stades ont du mal à se maintenir.
Résultats des 4ème et 5ème journées
Week 4
- New York Guardians 17 – Los Angeles Wildcats 14
- St Louis BattleHawks 23 – Seattle Dragons 16
- Dallas Renegades 20 – Houston Roughnecks 27
- Tampa Bay Vipers 25 – DC Defenders 0
Week 5
- Houston Roughnecks 32 – Seattle Dragons 23
- Dallas Renegades 12 – New York Guardians 30
- DC Defenders 15 – St Louis BattleHawks 6
- Los Angeles Wildcats 41 – Tampa Bay Vipers 34
Point sur le classement
XFL East
Victoires | Défaites | ||
1 | DC Defenders | 3 | 2 |
2 | St Louis BattleHawks | 3 | 2 |
3 | New York Guardians | 3 | 2 |
4 | Tampa Bay Vipers | 1 | 4 |
Après un bon début, les Defenders sont rentrés dans le rang avec deux revers consécutifs. Les performances de Cardale Jones sont d’ailleurs calquées sur celles de son équipe, puisque le QB s’est montré très convaincant lors des 2 premiers matchs, puis a souffert ensuite. DC s’est imposé ce week-end face à St Louis, et reprend ainsi la tête de la conférence Est. Les BattleHawks, qui s’accrochent, et les Guardians, qui ont bien rebondi, affichent le même bilan que les Defenders à la mi-saison. Tout reste donc à faire de ce côté pour identifier les deux équipes qui iront en playoffs, même si ça s’annonce compliqué pour les Vipers.
XFL West
Victoires | Défaites | ||
1 | Houston Roughnecks | 5 | 0 |
2 | Dallas Renegades | 2 | 3 |
3 | Los Angeles Wildcats | 2 | 3 |
4 | Seattle Dragons | 1 | 4 |
Les Roughnecks de P.J Walker sont intouchables et ils sont toujours invaincus après 5 journées. L’équipe de Houston se positionne très clairement comme une prétendante très sérieuse pour le titre. Derrière, toutes les autres équipes de la conférence Ouest ont un bilan négatif et elles vont se battre pour aller chercher le deuxième billet qualificatif pour les playoffs.
Les meilleurs joueurs de la première partie de saison
P.J Walker (QB – Houston Roughnecks)
- 65%, 1 338 yards, 15 TD – 4 INT, 104.4 rating
Le QB de Houston est le meilleur joueur de XFL et le clair favori pour remporter le trophée de MVP en fin de saison. A la mi-parcours, il mène la ligue avec 1 338 yards dans les airs et lance 3 touchdowns par match en moyenne. Sa qualité de jeu permet aux Roughnecks d’être toujours invaincus et de se placer en prétendants très sérieux pour le titre. P.J Walker est le fer de lance de la XFL actuellement, et la ligue fera tout pour le conserver, même si la NFL pourrait s’intéresser à son cas.
Josh Johnson (QB – Los Angeles Wildcats)
- 60%, 1 076 yards, 11 TD – 2 INT, 106.3 rating
Absent lors du premier match de la saison, Josh Johnson a ensuite pris les rênes de l’attaque des Wildcats et il est monté rapidement en puissance. Los Angeles va mieux, dans le sillage de son QB, qui est actuellement numéro 2 de XFL avec 1 076 yards, et qui affiche un superbe ratio de 11 touchdowns pour 2 interceptions seulement.
De’Veon Smith et Jacques Patrick (RB – Tampa Bay Vipers)
- 365 yards (4.1 AVG) et 254 yards (4.2 AVG), 2 TD
Offensivement, les Vipers s’appuient sur leur jeu au sol, avec le duo De’Veon Smith – Jacques Patrick. A tous les deux, ils totalisent 619 yards et 2 touchdowns en 5 matchs. Le partage des tâches empêche un des RB de réellement exploser, mais ce duo fonctionne plutôt bien.
Matt Jones (RB – St Louis BattleHawks)
- 314 yards (3.9 AVG), 1 TD
Les BattleHawks également jouent beaucoup au sol, avec leur RB Matt Jones, qui est actuellement numéro 2 de XFL avec 314 yards, mais également avec leur QB Jordan Ta’amu (217 yards).
Cam Phillips (WR – Houston Roughnecks)
- 31 réceptions, 455 yards, 9 TD
Mis à part contre Dallas, où il a été bien contenu par le CB Josh Hawkins, le WR des Roughnecks est clairement le receveur le plus en vue de la ligue. Recevoir des bonnes passes de P.J Walker aide, mais cela ne retire rien aux qualités de Cam Phillips. Après 5 matchs, il est leader de XFL dans toutes les catégories et compte déjà 9 touchdowns.
Nelson Spruce et Tre McBride (WR – Los Angeles Wildcats)
- 20 réceptions, 256 yards, 2 TD et 16 réceptions, 271 yards, 4 TD
Si Nelson Spruce a été le WR le plus en vue chez les Wildcats en début de saison, c’est Tre McBride qui est actuellement en pleine forme. Le premier avait attrapé pour 256 yards et 2 touchdowns lors des 3 premiers matchs de la saison avant de se blesser. Depuis, Tre McBride a pris le relais et totalise 271 yards et 4 touchdowns sur les 3 dernières journées.
Donald Parham (TE – Dallas Renegades)
- 24 réceptions, 307 yards, 4 TD
Troisième de XFL en réceptions (24) et en yards (307), Donald Parham fait parler son physique au sein de l’attaque aérienne de Dallas. Cela se voit notamment en redzone puisqu’il compte déjà 4 touchdowns.
Will Sutton (DL – Seattle Dragons)
- 15 plaquages, 1 sack
L’expérimenté Will Sutton, passé notamment par les Chicago Bears (2014-2016), fait beaucoup de bien à la ligne défensive des Dragons. Sa solidité est remarquable sur les phases au sol, et il peut également apporter en pass-rush depuis l’intérieur (1 sack).
Cavon Walker (ED – New York Guardians)
- 19 plaquages, 4.5 sacks
Leader de XFL en sacks, avec 4.5, Cavon Walker est particulièrement dominant lors des derniers matchs (2 sacks notamment face aux Renegades ce week-end). Capable de jouer sur l’extérieur comme sur l’intérieur de la ligne défensive, sa polyvalence fait des merveilles pour les Guardians.
DeMarquis Gates (LB – Houston Roughnecks)
- 32 plaquages, 2 sacks, 1 interception
Très complet, DeMarquis Gates fait partie d’un très bon corps de linebackers à Houston. Capable de bien jouer sur toute les phases, il a su s’illustrer dans chaque domaine. Il est ainsi dans le top 10 de XFL en plaquages et en sacks.
Elijah Campbell (CB – DC Defenders)
- 6 plaquages, 2 passes déviées
Même s’il n’a pas encore intercepté de passes, Campbell fait partie des défenseurs les plus difficiles à jouer de XFL. Pour illustrer ce propos, on peut notamment citer le fait qu’il n’a pas alloué un seul 1st down lors des 3 premiers matchs de la saison.
Tarvarus McFadden (CB – Tampa Bay Vipers)
- 10 plaquages, 2 interceptions
McFadden est une éclaircie au sein d’une équipe de Tampa Bay globalement en difficulté. Le CB se montre très bon depuis le début de saison, et il compte notamment 2 interceptions.
Will Hill (S – St Louis BattleHawks)
- 33 plaquages, 2 interceptions
Le Safety passé par les Giants et les Ravens en NFL fait parler ses qualités en XFL. Capable de tout faire, il se montre très sérieux aussi bien sur les phases au sol (33 plaquages) qu’en couverture (2 interceptions). Sa régularité est remarquable.
Les points positifs et négatifs de la XFL
Positif : Le rythme
L’un des objectifs de la XFL et de ses règles novatrices était d’avoir plus de rythme dans les matchs, sans sacrifier le jeu. Après 5 journées, les matchs de XFL durent en moyenne 2h50, soit plus de 20 minutes de moins qu’en NFL (3h12 en moyenne). Et le nombre d’actions jouées est de 123 par match en moyenne en XFL, contre 126 en NFL. En résumé, le contrat est rempli de ce côté-là.
Deux autres règles ont des résultats très positifs sur cette première moitié de saison. La première est celle des kickoffs, puisque 93% des coups de pied de dégagement ont été retournés jusqu’ici, une différence considérable par rapport au 34% de la saison 2019 de NFL. La suppression des transformations après les touchdowns est également une idée qui séduit, jusqu’en NFL…
Négatif : Les quarterbacks
Le poste de QB est le plus important dans ce sport, est c’est encore plus vrai pour une ligue qui doit faire ses preuves. Et pour le moment, les prestations des quarterbacks de XFL sont inégales. P.J Walker, le QB de Houston, est excellent et d’autres joueurs comme Josh Johnson ou Jordan Ta’amu sont plutôt bons, mais derrière c’est bien plus compliqué. Des espoirs étaient mis dans des joueurs comme Aaron Murray ou Matt McGloin, et ils ne sont clairement pas au rendez-vous pour le moment. Même chose pour Cardale Jones, qui avait démarré fort mais qui souffre depuis quelques matchs.
Pour survivre sur le long terme, la XFL va devoir trouver d’autres quarterbacks capable de mener leurs équipes. Sans un niveau de jeu correct, les fans auront du mal à s’accrocher.
Positif : Les réactions sur le bord du terrain
Une des innovations apportée par la XFL est l’idée de la transparence et de la réaction à chaud. Même si certaines réponses à chaud n’apportent pas grand-chose, il est globalement assez intéressant d’avoir des informations en temps réel. On peut ainsi avoir des explications de la part des arbitres sur une décision, où des informations clés sur le coaching de certaines équipes. Les réactions sont parfois même croustillantes, avec notamment des embrouilles en direct entre des joueurs et des coachs…
Négatif : La baisse de l’affluence
C’était à prévoir et la XFL n’a pas réussi à contrer cette tendance, les chiffres sont en baisse. Lors de la première journée, 3.12 millions de téléspectateurs en moyenne avaient suivi les matchs, et ce chiffre est tombé à 1.38 millions lors de la quatrième journée. Une baisse de plus de 50% donc. En moyenne depuis le début de saison, les chaînes (ABC, ESPN et Fox) affichent un peu plus de 2 millions de téléspectateurs par match.
Même chose dans les stades, ou le déclin se fait sentir depuis quelques semaines. Près de 70 000 fans avaient répondus présent lors de la première journée, et un pic à près de 82 000 a été enregistré lors de la troisième journée. Depuis, les affluences sont retombées, et un peu plus de 64 000 personnes sont venues voir les matchs de la cinquième journée. Et le coronavirus ne devrait pas arranger les affaires de la XFL dans les semaines à venir…
Pour le moment, le stade qui attire le plus de monde est celui des St Louis BattleHawks (28 541 en moyenne), devant les Seattle Dragons (25 616). Derrière, les chiffres passent sous la barre des 20 000 spectateurs par match en moyenne. Les Los Angeles Wildcats ferment la marche avec seulement 13 124 spectateurs en moyenne.